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On en a parlé...

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Photo : Ouest France

Alençon. Ensemble, ils montent un spectacle de cabaret Ouest France, 06/12/2019

Ils ne parlent pas la même langue, mais la fraternité les rassemble. La compagnie Halem théâtre dirige un beau projet qui réunit réfugiés et collégiens.

 

Dehors, il pleut des cordes. Dedans, il fait beau, très beau. Ce samedi après-midi, dans la Maison des initiatives citoyennes d'Alençon, les sourires qui illuminent les visages, chassent la grisaille et la morosité. Ils sont douze à danser avec Mariana Montoya-Yepes et Malou Vigier, respectivement chorégraphe et metteuse en scène de la compagnie Halem Théâtre de Bretoncelles.

 

« Nous créons un spectacle qui sera présenté en juin à la halle aux Toiles, explique Malou. Une sorte de cabaret polymorphe, polyglotte et pluriethnique. » Le projet, intitulé pour le moment Wilkommen, Welcome, Bienvenue, est porté par le centre socioculturel Paul-Gauguin, la compagnie et l'association APE, Accueil et promotion des étrangers. Il a le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et de la Ville.

 

Le langage corporel

 

De la musique s'échappe d'une enceinte et entraîne tout le monde dans une chorégraphie joyeuse. Mariana exécute un geste, tous le répètent. Chaque séance commence par du body weather ou météorologie du corps. Une pratique qui favorise le relâchement physique, précieux pour l’improvisation. À tour de rôle, chacun propose un mouvement, les autres l’observent et l’imitent.

Pas besoin de maîtriser la même langue. Noori, Irakien de 25 ans, Mariami, Géorgienne de 21 ans, Abdelrhaman, Soudanais de 27 ans, se regardent et se comprennent. Quelques gestes viennent compléter des mots lâchés en anglais ou en français. « C’est magique, s’enthousiasme Malou. 70 % de nos échanges passent par la communication non verbale. »

Un impact émotionnel

« Malou est venue travailler avec différents groupes, dans le cadre du festival Cultures métissées, rappelle Karine Bellanger, directrice d’APE. Ils ont proposé des improvisations dans leurs langues respectives. Ces saynètes filmées ont eu un impact émotionnel très fort. Alors, nous avons eu envie de prolonger l’expérience. »

Aux côtés des migrants que Nezha El Madi, formatrice à l’APE, a convaincus de venir, des collégiennes. Prisca, 14 ans, et Hasanti, 15 ans, sont enthousiastes. « C’est l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir d’autres cultures », assurent-elles. Deux samedis par mois depuis octobre, ils sont une quinzaine à se retrouver l’après-midi. « Dès février, ce sera un week-end par mois », précise Malou.

 

Pour le plaisir…

« Les réfugiés rencontrent des difficultés au quotidien. La plupart ne sont pas prêts à consacrer du temps à l’art, constate la metteuse en scène. Là, ils voient que le théâtre peut leur apporter beaucoup. » Danse, chant, poésie, prise de parole, écoute… Tout est bon pour enrichir la rencontre. Et donner du plaisir à des personnes de moins de 30 ans que la vie n’a pas épargnées.

Malou et Mariana forment un cercle, frappent des mains, sautillent sur un air de reggae. Peu à peu, tous attrapent le rythme. Puis soufflent lorsque la musique s’arrête. Dans un anglais sommaire, Noori confesse qu’il vient là pour vivre un moment agréable et se forger de bons souvenirs. « Again ? » demande Mariana. Tous acquiescent sans hésiter.

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Photo : Ouest France

Cinéma, théâtre et spectacles pour la saison culturelle de Bretoncelles Ouest France, 11/09/2019

« Nous voulons distraire et rassembler les Bretoncellois », explique David Lambert. Il sera sur les planches avec les Bouffons des Planches. Mais, il partagera la scène de la salle des fêtes avec six autres spectacles vivants et douze projections de films. À peu près un samedi sur deux, du 14 septembre au 4 juillet, avec une programmation riche est variée.

« Nous avons choisi des films grand public ainsi que des spectacles musicaux, de théâtre et d’humour. Nous avons sélectionné des arts vivants qui mettent à l’honneur la mixité et le talent des artistes », précisent les protagonistes, qui ont prévu un début de soirée convivial avec buvette et petite restauration dès 19 h, pour un du spectacle à 20 h 30.

Un grand écran

David Lambert a été soutenu par son conseil municipal pour ce projet qui a été accompagné par des améliorations de la salle des fêtes. « Nous avons peint un grand écran en fond de scène et investi dans des fauteuils confortables. C’est une première étape, une année test auprès du public avant d’envisager d’autres travaux pour rendre notre salle de spectacle plus accueillante. »

Le premier film Le sens de la fête, d’Olivier Nakache et Eric Toledano, sera à l’affiche le samedi 14 septembre. Ensuite, Le Brio le 28 septembre, Nous trois ou rien le 16 novembre, La Famille bélier, le 25 janvier, 9 mois ferme le 29 février, Chocolat le 14 mars, O’brother le 18 avril, Il a déjà tes yeux le 16 mai, Au revoir d’en haut le 13 juin, Coexister le 27 juin et La la land le 4 juillet.

Humour le 2 novembre avec Topick

Théâtre musical le 12 octobre avec Le Malade imaginaire en La Majeur, et humour le 2 novembre avec Topick, roi de l’humour absurde. « Nous avons rencontré Manoche et son piston musical à Avignon, il viendra le 30 novembre, puis trois comédiennes pour Cyrano le 8 février. Je serai seul en scène le 2 mai dans La Beauté du monde de Halem Théâtre, produit par François Rollin », poursuit Erwan Fouquet, qui espère attirer un public nombreux.

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Bretoncelles. Le Malade imaginaire mis en musique, samedi 12 octobre Ouest France, 11/10/2019

Le rendez-vous

La pièce proposée samedi 12 octobre sur la scène de Bretoncelles devrait ravir le public. Le Malade imaginaire en la majeur est une adaptation de la pièce de Molière tant étudiée par Raphaël Callandreau qui a ajouté la musique et des chansons. Il souhaite ainsi apporter « un éclairage intégrant les problématiques actuelles, des excès de l’industrie pharmaceutique à ceux des médecines alternatives, en passant par un regard sur la condition de la femme ».

« Le spectacle est un mélange réussi de classique et d’invention musicale », explique Erwan Fouquet, d’Halem théâtre, qui a préparé la saison culturelle bretoncelloise et compte séduire les Bretoncellois.

« Ils peuvent nous faire confiance sur les choix artistiques. C’est décalé comme j’adore. La programmation mélange tous les engagements : le divertissement par l’humour, l’humanité, la musique et être le miroir de notre société dans toute sa diversité. »

Cinq nominations

La pièce a obtenu cinq nominations aux Trophées de la Comédie musicale 2019 pour la mise en scène et la partition de Raphaël Callandreau, le second rôle féminin de Cécile Dumoutier, la révélation féminine de Rosy Pollastro, le premier rôle masculin d’Arnaud Schmitt.

Avec quatre acteurs pour dix rôles, un piano et une mise en scène minimaliste, on retrouve Argan, persuadé d’être l’homme le plus malade du monde, qui veut marier à un médecin sa fille qui ne compte pas se laisser faire… « On swingue, on chante, on se dispute, on tousse, on rit mais surtout, comme dans toutes les comédies du grand Molière : on s’aime ! »

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Photo : Ouest France

Bretoncelles. Manoche et son piston invités à la salle des fêtes Ouest France, 11/10/2019

Dans les coulisses d’un cabaret, un musicien lesté d’un cornet à pistons, s’apprête à monter sur scène. Il trébuche, ne se positionne pas bien dans la lumière ; dès lors, tout dérape, tout part de travers… C’est le décor comique choisi par Emmanuel van Cappel pour raconter l’aventure humoristique de Manoche dans une désopilante et poétique virée musicale mise en scène par Nathalie Louyet. Le musicien (1er prix du conservatoire de Boulogne) s’est éloigné des concerts pour la scène où il joue Manoche, un enfant croisé de Bourvil et de Raymond Devos, qui jongle subtilement avec les mots qui se jouent de lui, l’entraînant dans des situations rocambolesques, des quiproquos et des malentendus… Petit bonhomme accroché à son piston, engoncé dans un costume étriqué, il dresse un tableau souriant de notre société avec réalisme mais sans méchanceté.

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Photo : Ouest France

Festival Culture(s) étrange(s) à Alençon. Un ancien employé de La Poste pour sauver le monde 

Ouest France, 11/02/2019

Le festival Culture(s) étrange(s) se poursuit, ce mardi 12 février, avec un premier spectacle : celui de la compagnie Halem théâtre, basée à Bretoncelles. Entretien avec les comédiens.

La compagnie Halem théâtre, basée à Bretoncelles, présente son nouveau spectacle, La beauté du monde , mardi 12 février à Alençon, dans le cadre du festival Culture(s) étrange(s). Un seul en scène dans lequel un ancien employé de La Poste se retrouve à devoir sauver le monde…

Trois questions à Erwan Fouquet et Malou Vigier, fondateurs de la compagnie Halem.

Pourquoi avez-vous choisi cette pièce de votre répertoire pour le festival ?

Cette création de 2016 colle parfaitement à la thématique des monstres, puisque le protagoniste, Mickael Robinet, y fait une rencontre du troisième type. Cet ancien employé de La Poste pensait se rendre à un dîner galant, alors qu’il reçoit la visite d’un certain général Gorex qui vient de très loin pour lui confier une mission : sauver le monde !

Est-ce votre première participation au festival ?

Non, c’est la deuxième. L’année passée, pour culture(s) métissée(s) nous avions présenté le spectacle Sea reines , un récital à la croisée des arts. Cette pièce raconte la traversée d’une petite fille en Méditerranée et l’histoire d’un pêcheur qui retrouve au fond de son filet un squelette humain. Lors de la représentation à Alençon l’année dernière, 19 langues différentes étaient parlées sur scène par des comédiens primo-arrivants. Nous tentons par le théâtre de trouver d’autres formes de narration, parfois non-verbale.

Qu’est ce que Halem théâtre ?

Une compagnie de spectacle vivant basée à Bretoncelles qui défend une diversité au plateau, c’est-à-dire des comédiens pluriethniques. Nous aimons aussi présenter des disciplines diverses comme du chant, cirque, contes, musique, pour raconter des histoires. Nous aimons être au carrefour des disciplines et des rencontres. Enfin, nous apportons à travers notre travail une réflexion sur la planète, comme c’est le cas pour le spectacle du 12 février, la Beauté du monde.

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